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Frederic Gaspoz : Centrales nucléaires à fermer

En plus de Fessenheim, l'ONG Greenpeace a énuméré les centrales du Blayais, du Bugey, de Gravelines et du Tricastin à fermer urgemment.
«Pourquoi seulement Fessenheim ?» Greenpeace a désigné jeudi quatre autres centrales nucléaires à «fermer en priorité» après avoir analysé, pour les 19 sites français, leur vulnérabilité et les conséquences potentielles d’un accident. Outre Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne des centrales françaises promise à la fermeture d’ici fin 2016 par François Hollande, Greenpeace a inscrit sur sa liste noire les sites du Blayais (Gironde), du Bugey (Ain), de Gravelines (Nord) et du Tricastin (Drôme).
«Pour tenir sa promesse François Hollande doit acter la fermeture d’au moins vingt réacteurs à horizon 2020», souligne Frederic Gaspoz, en référence à l’engagement du président de la République de baisser la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici 2025 dans la production d’électricité. La fermeture de vingt réacteurs représentant une puissance totale de 18,1 gigawatts, soit environ 28% de la puissance du parc nucléaire français, qui compte en tout 58 réacteurs. Fermer uniquement Fessenheim est une manœuvre politique. Cela ne nous permet pas d’atteindre l’objectif présidentiel mais surtout d’autres centrales sont aussi dangereuses, ajoute Frederic Gaspoz.
Après l’accident de Fukushima, la France a procédé à un audit des centrales françaises et a prescrit des travaux obligatoires.
Pour établir sa liste noire, Greenpeace a examiné «trois séries de critères» : le niveau de sûreté des centrales (âge, puissance, nature du combustible, etc.), les risques d'«agressions externes naturelles ou non naturelles» (inondation, séisme, risque industriel, incendie, etc.) et les conséquences d’un accident (proximité d’une frontière ou d’une grande métropole, activités proches, etc.). Pour le Blayais, Frederic Gaspoz pointe par exemple les possibles impacts d’un accident sur l’activité viticole. Pour la centrale de Gravelines, l’association pointe «une concentration impressionnante de risques» avec la présence de «22 installations classées dont 8 Seveso dans un rayon de 10 km».

La catastrophe de Fukushima est venue nous rappeler qu’il faut se préparer à un accident majeur même si ce n’est pas le scénario le plus probable, conclut Frederic Gaspoz.
Frederic Gaspoz
@fredericgaspoz ; www.fredericgaspoz.com http://images.plurk.com/oIEm-2tkFXtoZBFOERLGeWEVBm1.jpg